Derrida négateur

Si l’on pouvait croire achevée l’édition de l’œuvre déjà monumentale du plus lu des philosophes français récents, Brieuc Gérard vient de proposer au Seuil la publication d’un écrit inédit : Penser, c’est dire non. Dans ce cours magistral professé en 1960-1961, Jacques Derrida, dissertant auprès de ses étudiants sur une phrase du philosophe Alain, pose…

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Paul-François Paoli : « Jean-Luc Marion participe d’une critique éclairée de l’optimisme des Lumières »

Paul-François Paoli est écrivain et journaliste au Figaro. Il vient de faire paraître À vrai dire (Cerf), un livre d’entretiens avec le philosophe et académicien Jean-Luc Marion. Dans cet ouvrage, celui-ci aborde les grands thèmes de sa pensée (amour, donation, vérité), mais également son parcours ainsi que les crises de notre temps. PHILITT : Philosophe…

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Jean Leclercq : « Michel Henry était un mystique sauvage »

Jean Leclercq est professeur de philosophie à l’Université de Louvain-la-Neuve et membre de l’Académie Royale de Belgique. Ses travaux et ses recherches portent sur la philosophie d’expression française, du XIXe siècle à nos jours, et sur la philosophie de la religion et de la laïcité. Directeur scientifique du Fonds d’archives Michel Henry – qu’il a…

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Michel Henry : penser l’intériorité radicale de la vie contre l’objectivation du monde

La phénoménologie de Michel Henry ambitionne de dépasser les paradigmes de ses prédécesseurs pour penser l’intériorité radicale de la vie. Le philosophe va trouver dans l’immanence l’essence même de l’être : la vie en tant qu’elle s’affecte elle-même dans une pure épreuve de soi. Épreuve de soi à laquelle l’homme ne peut échapper, condamné qu’il est…

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Michel Henry : le savoir de la vie contre la barbarie de Galilée

[Cet article est initialement paru dans la revue PHILITT #5 consacrée à la barbarie] Dans La barbarie (1987), Michel Henry nous met en garde contre les prétentions des sciences modernes : l’objectivité qu’elles revendiquent n’est autre qu’un appauvrissement de la réalité. Selon lui, le savoir fondamental de l’homme, celui qui permet tous les autres, n’est pas…

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Aristote : aux origines de la phénoménologie

On attribue, à juste titre, l’invention de la phénoménologie au philosophe allemand Edmund Husserl. Cette discipline, qui s’est fixée comme objectif d’étudier non plus l’être en soi mais les manifestations de l’être, c’est-à-dire l’être en tant qu’apparaissant, en tant que surgissant dans le monde, opère une rupture avec la tradition métaphysique. Kant est le premier…

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De L’Existence de Dieu

Quelle question ! Peut-être la plus grande, peut-être la plus importante, peut-être la plus impossible ? Comment réussir à prouver l’existence de Dieu ? C’est non sans une certaine fébrilité que j’attaque ce billet, un peu comme un footeux attaquerait une coupe du monde sans préparation, tant cette question est la mère (ou le père)…

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Weininger : critique de Sexe et Caractère

Otto Weininger est un philosophe autrichien connu pour son ouvrage Sexe et Caractère. Sa mort prématurée à l’âge de 23 ans a définitivement consacré son œuvre. Admiré par Freud et Wittgenstein, Weininger est un penseur dense et complexe. Si les thèses qu’il soutient peuvent choquer aujourd’hui, nous préférons lui opposer des arguments philosophiques plutôt que…

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Paul Ricœur : repenser la volonté

Le premier tome de La Philosophie de la volonté de Paul Ricœur intitulé « le volontaire et l’involontaire » porte sur le rapport entre pouvoirs et vouloir et, de manière élargie, sur le rapport entre liberté et nature. Dans cet ouvrage, Ricœur montre que la volonté humaine n’est pas toute puissante. Il faut se détacher de l’illusion forgée…

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