Pierre Glaudes : « L’hypothèse de Maistre est que la Révolution est un déchaînement du mal utilisé par Dieu au service du bien »

Pierre Glaudes est professeur de littérature à l’Université Paris IV-Sorbonne. Ses travaux portent sur les romanciers français (Balzac, Chateaubriand, Mérimée) et la littérature d’idée (Joseph de Maistre) au XIXe siècle. Il s’intéresse également au roman et à la nouvelle « fin de siècle » (Léon Bloy, Barbey d’Aurevilly, Villiers de l’Isle-Adam). Il a notamment dirigé…

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La brisure et la réverbération des temps : un bref portrait de Chateaubriand

Dans Le Souvenir du monde. Essai sur Chateaubriand (Grasset, 2011), Michel Crépu a donné un portrait inégalable de Chateaubriand, rendant à celui-ci toute la vivacité incisive que la légende romantique fait trop oublier. Puisse cet article (conçu à l’origine comme une contribution à un volume collectif sur les représentants littéraires de « l’esprit français »)…

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Pierre-Guillaume de Roux : « Il y a chez mon père une volonté de briser les idoles »

Pierre-Guillaume de Roux a dirigé de nombreuses maisons d’édition (éditions de la Table Ronde, éditions du Rocher) avant de créer la sienne en 2010, qui porte son nom. Il est le fils de l’écrivain et éditeur Dominique de Roux, fondateur des Cahiers de l’Herne et défenseur d’une conception de la littérature en voie de disparition….

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Renouveau de la droite littéraire : un sectarisme qui se prend pour de la subversion ?

Ils disent aimer Louis-Ferdinand Céline, Léon Bloy, Ezra Pound… Mais qu’aiment-ils vraiment chez eux ? Leur adoration est-elle esthétique ou politique ? La littérature doit-elle se résumer à cette fascination pour les écrivains controversés ? Petite satire de cette jeune garde qui se réclame de la « droite littéraire ». Nul n’est plus zélé qu’un nouveau…

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Yukio Mishima : la plume et le sabre

Si Yukio Mishima demeure une figure incontournable de la littérature japonaise et au-delà, c’est sans doute parce qu’il a su se tisser un costume parfaitement ajusté de samouraï. L’écrivain a rejeté la mécanisation et la modernisation du Japon jusqu’à la mort. Il incarne l’esprit de sacrifice au service d’une esthétique séculaire et d’un nationalisme enraciné dans…

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La religion de Balzac ou la seconde vue de Philippe Muray (II)

Il est convenu de réduire Balzac au réalisme français ; cette caricature résonne déjà comme une ténébreuse affaire. Avec un ton pamphlétaire qui rejoint, d’après lui, l’intention souterraine de la Comédie humaine, Philippe Muray s’applique à retourner la recherche de l’Absolu en mystère(s) du romantisme, nous révélant son vrai visage : avant d’être un mouvement…

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La religion de Balzac ou la seconde vue de Philippe Muray (I)

Il est convenu de voir dans Balzac le père du réalisme français. Avec un ton pamphlétaire qui rejoint l’intention souterraine de la Comédie humaine, Philippe Muray retourne cette lecture parodique de Balzac à la lumière de son illuminisme, recherche de l’Absolu au service d’une esthétique politique et d’une possession romanesque. De près comme de loin,…

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Quand Péguy découvre l’école de la République

Dans Pierre, commencement d’une vie bourgeoise, publié à titre posthume, Péguy raconte sa première rentrée à l’école normale d’Orléans. Rentrée qui « fut un spectacle admirable et inattendu ». On sait le culte que voue Péguy à l’école républicaine et à ses « hussards noirs », à l’école d’avant 1880, quand les enfants chantaient, quand les maîtres étaient bons…

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