Paule Petitier : « Jules Michelet est le premier à prendre au sérieux la figure de la sorcière »

Paule Petitier est professeure de littérature à l’Université Paris-Diderot et a consacré de nombreux travaux à l’œuvre de Jules Michelet (1798-1874), le grand historien républicain mort il y a 150 ans. Sa dernière parution La Pensée sorcière. Michelet 1862 (CNRS éditions) est particulièrement éclairante sur la thèse de l’historien développée dans La Sorcière, essai singulier…

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Édouard Girard : « Dostoïevski reproche à Hegel d’occulter la nature profonde de l’homme »

Édouard Girard est docteur en philosophie, chercheur associé au centre d’histoire des philosophies modernes de la Sorbonne et enseignant au sein de l’École cathédrale du Collège des Bernardins. Il fait paraître Dostoïevski ou la déraison dans l’histoire (PUF), ouvrage dans lequel il cherche à établir les grandes lignes de la philosophie de l’histoire de l’écrivain…

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L’option bénédictine de Rod Dreher : un pari antimoderne ?

Comment être chrétien dans un monde qui ne l’est plus ? Telle est l’interrogation que formule Le Pari bénédictin de Rod Dreher (2017). Si le journaliste américain se déclare ouvertement conservateur, sa critique conjointe des idéologies progressistes et des pseudo-solutions conservatrices ou réactionnaires habituelles se rapproche à maints égards d’une sensibilité antimoderne. Le « pari bénédictin » constitue-t-il…

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Pierre Glaudes : « Bloy n’a pas son pareil pour explorer le négatif de la modernité »

Pierre Glaudes est historien de la littérature, professeur à la Sorbonne et l’auteur de plusieurs ouvrages sur l’œuvre de Léon Bloy, notamment : Léon Bloy, la littérature et la bible (Belles Lettres, 2017). Avec Jean-Baptiste Amadieu, il a dirigé la publication des actes du colloque international consacré à l’auteur du Désespéré pour les cent ans…

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L’attente est notre cloître

À la différence de l’éternité divine, l’existence humaine est temporelle dans toute l’épaisseur de sa condition charnelle. Pourtant, en ne tolérant plus la lenteur au nom de la performance, c’est la temporalité humaine que la modernité technicienne s’emploie à combattre. Habiter le temps par l’attente s’avère alors la voie de résistance propice à la redécouverte…

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Roger de Bussy-Rabutin : que faire du panache dans le monde moderne ?

Dans D’Artagnan amoureux, Roger Nimier choisit de faire de Bussy-Rabutin un personnage de roman. Soldat, libertin et académicien, Bussy était un personnage baroque, aventurier de la politique et des lettres. Pour présenter ce personnage historique et littéraire à notre lecteur, on pourrait reprendre l’épitaphe de Cyrano de Bergerac composée par Edmond Rostand : « Rimeur, bretteur, écrivain,…

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Pour ne pas en finir avec la tradition

Si les grands récits de la modernité occidentale se fissurent dans le contexte d’une post-modernité qui les désavoue en les relativisant à l’excès, il n’y a plus à douter que les causes de leur abandon sont à trouver dans la modernité elle-même. Celui qui fut professeur de philosophie ancienne et médiévale à l’université de Nancy…

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« L’Homme du ressentiment » de Max Scheler ou l’erreur de Nietzsche

Dans L’Homme du ressentiment, le philosophe allemand Max Scheler (1874-1928) accuse Nietzsche d’avoir vu l’origine de cette passion triste dans le christianisme. À ses yeux, il s’agit d’une erreur considérable qui met en question les fondements même de la chrétienté. Pour Scheler, le ressentiment provient bien plutôt du paganisme et trouve son expression la plus…

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