Jacques Bressler : «Pour Gobineau, les mouvements sociaux et politiques ne changent rien au destin d’une civilisation »

Joseph-Arthur de Gobineau (1816-1882) est l’écrivain maudit de la littérature française. Ignoré de son vivant, quand il n’était pas moqué, il a rencontré un succès posthume considérable en Allemagne au début du XXe siècle, ce qui lui a valu plus tard la triste réputation d’inspirateur du racisme et du nazisme. Or, comme le disait Hubert…

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Thierry Bouclier : « Alphonse de Châteaubriant n’a jamais vraiment été pris au sérieux par les autres collaborateurs »

Écrivain mondain et célébré, récipiendaire du prix Goncourt en 1911 pour Monsieur des Lourdines, pressenti à l’Académie française, Alphonse de Châteaubriant évolue, à partir des années trente, vers un mysticisme superstitieux et se compromet, avec son essai La Gerbe des forces écrit en 1937, dans une collaboration assumée et totale avec l’Allemagne hitlérienne, avant de…

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Maurice Barrès et l’Allemagne : méfiance et espoir d’un nationaliste

Brouillée par la durable empreinte que laissa son antisémitisme, l’attitude de Maurice Barrès envers l’Allemagne se révèle à bien des égards complexe et profonde. Admirateur de la culture germanique, l’écrivain méprise l’orgueil militaire de la Prusse autant qu’il défend le retour de l’Alsace-Lorraine dans la nation française. Davantage que l’esprit de revanche, c’est la conscience…

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Le sexe sous le nazisme : une libération avant l’heure ?

En matière sexuelle, le nazisme défendit des positions étonnantes, dont certaines se retrouvent aujourd’hui, certes soutenues par d’autres arguments, dans les discours les plus progressistes : éducation sexuelle pour les jeunes, combat contre le monopole de la famille traditionnelle, promotion d’une gestation distincte de la maternité… Cette curiosité n’est pas fortuite : elle révèle l’impasse où conduit toute conception rationalisée du…

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Correspondance entre Stefan Zweig et Klaus Mann : l’art et l’engagement

Munich, 1925, Klaus Mann (1906-1949), un jeune homme encore inconnu du grand public rédige une courte lettre à Stefan Zweig (1881-1942), l’écrivain le plus lu de son temps, dont l’aura est déjà immense sur le monde littéraire. Cette lettre marque le début d’une correspondance entre deux colosses de la culture germanique et de l’opposition intellectuelle…

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