Pierre Glaudes : « Chez Bloy, le bourgeois se définit par sa bêtise, par sa sentimentalité, par son hypocrisie, par son néant »

Pierre Glaudes est professeur de littérature à l’Université Paris IV-Sorbonne. Ses travaux portent sur les romanciers français (Balzac, Chateaubriand, Mérimée) et la littérature d’idée (Joseph de Maistre) au XIXe siècle. Il s’intéresse également au roman et à la nouvelle « fin de siècle » (Léon Bloy, Barbey d’Aurevilly, Villiers de l’Isle-Adam). Il a notamment dirigé l’édition des…

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Le Salut par les Juifs de Léon Bloy : un antijudaïsme prohébreu

Y-a-t-il un rapport entre judaïsme et modernisme et, par conséquent, entre antimodernisme et antisémitisme ? C’est ce que prétend Édouard Drumont, l’auteur de La France juive. Contre lui, Léon Bloy développe une critique primordiale du judaïsme tout en glorifiant le Christ comme Juif pauvre. En 1892, six ans après la parution de La France juive d’Édouard…

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Nicolas Dupont-Aignan : « Je rêve d’un Président de la République qui puisse dire : « Je vous rends la France dans un meilleur état que je ne l’ai trouvée » »

Président de Debout la République (DLR), député-maire de Yerres (Essonne) et gaulliste, Nicolas Dupont-Aignan défend contre l’époque une « certaine idée de la France ». Critique acerbe de la mondialisation, des forces d’argent et de la technostructure européenne, il refuse de se soumettre à la dictature de la pensée unique et martèle avec conviction le slogan de…

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Les Enfants humiliés, de Georges Bernanos : une critique de la paix des lâches

« Notre victoire n’était pas une victoire, et nous n’avons jamais été des vainqueurs », écrit Georges Bernanos dans Les Enfants humiliés. L’ancien dragon de 1914, maintes fois blessé au front, déplore la précarité de la paix de l’entre-deux-guerres. À ses yeux, le deuxième conflit mondial était inévitable car héritier de la fausse paix signée par l’esprit…

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Yann Moix : « Tant que Péguy n’écrit pas, il ne sait pas ce qu’il pense »

Écrivain et réalisateur, prix Renaudot 2013 pour Naissance, Yann Moix est également un amoureux de Charles Péguy. À ses yeux, l’auteur de Notre Jeunesse est un prosateur hors du commun qui célèbre l’union du pensé et de l’écrit peut-être mieux que tout autre. Mais il prévient : Péguy est irrécupérable. PHILITT : Quel regard jetez-vous sur la…

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George Steiner : l’homerisme de Tolstoï et le shakespearisme de Dostoïevski

Contrairement à John Cowper Powys qui affirmait catégoriquement que Dostoïevski était le plus grand des romanciers, George Steiner préfère l’alternative : Tolstoï ou Dostoïevski. Tel est le nom de son passionnant essai dont le bandeau propose, de manière tout à fait inédite, de cerner les aspirations des lecteurs : « Demandez à un homme s’il préfère Tolstoï ou…

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Notre Jeunesse de Charles Péguy : une apologie de Bernard Lazare

Charles Péguy publie Notre Jeunesse en 1910 pour répondre aux nationalistes qui remettent en question l’authenticité de son dreyfusisme. Occasion pour le gérant des Cahiers de la Quinzaine de rendre hommage à son maître Bernard Lazare, premier défenseur d’Alfred Dreyfus et garant de la mystique républicaine. « Je ferai le portrait de Bernard-Lazare. Il avait, indéniablement,…

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