Bernanos : ontologie de M. Ouine

M. Ouine n’existe pas. Ce n’est pas un être. Privé de positivité, il doit puiser en autrui les conditions de possibilité de son agir. M. Ouine ne se meut pas de lui-même, il n’est pas animé, au sens littéral. En lui ne réside aucun souffle, aucun principe. Par conséquent, sa vie est une illusion, un…

Continuer la lecture

Visage d’écrivain : Voltaire

Ce qui en premier saute aux yeux lorsqu’on observe le visage de Voltaire, de son vrai nom de demi-noble François-Marie Arouet, c’est son regard. Un regard rieur, coquin et complaisant. Un regard qui  vous prend de haut et qui traduit un égocentrisme exacerbé. Ce regard malin, (que l’on retrouve chez Eric Zemmour) n’exprime que mesquinerie…

Continuer la lecture

Visage d’écrivain : Bernanos

L’âme transmute le visage, lui donnant une texture, un relief qui par moment peut bel et bien faire remonter le fond à la surface. Bernanos caractérise bien ce mouvement brusque de l’alchimie corporelle, il a une bouille à la hauteur de l’homme. Sur lui, l’on peut voir une épaisse tignasse coiffer une face incandescente, frémissante…

Continuer la lecture

Netchaiev dans Les Démons de Dostoïevski : du fait divers au roman

L’exil de Dostoïevski en Europe occidentale (Genève, Florence, Dresde) lui a permis de développer son sentiment patriotique. Malgré la charge de travail monstrueuse qu’il abat chaque jour, le génial écrivain prend le temps de lire trois quotidiens russes. Au début du mois de décembre 1869, Dostoïevski découvre ce qui s’appellera bientôt « l’affaire Netchaiev ». Serguei Netchaiev est…

Continuer la lecture

Visage d’écrivain : Léon Bloy

« Il avait dix-huit ans, une de ces physionomies rurales où le mufle atavique n’avait pas encore eu le temps de livrer sa dernière bataille à l’envahissante intelligence […] Il tenait de sa mère, morte depuis longtemps, le ridicule romantique d’une origine espagnole […] Cette origine, – à peine démentie par des yeux d’un bleu si…

Continuer la lecture

Les Déracinés de Maurice Barrès : une critique de la morale kantienne

« Il n’y a donc qu’un unique impératif catégorique, et c’est celui-ci : Agis seulement d’après la maxime grâce à laquelle tu peux vouloir en même temps qu’elle devienne une loi universelle. » Cette loi morale, formulée par Kant dans La fondation de la métaphysique des mœurs puis dans la Critique de la raison pratique, est vigoureusement rejetée…

Continuer la lecture