Peter Handke : face à l’aliénation, retrouver la sensation vraie
Lauréat du prix Nobel de littérature 2019, le romancier autrichien Peter Handke est l’un des plus grands écrivains actuels en langue allemande. Il est aussi un promeneur, auteur de pages somptueuses sur les forêts. [Cet article est paru initialement dans PHILITT #10] Comme le héros de Kafka, il est ce que l’on peut appeler un…
« Le Napoléon de Notting Hill » de Chesterton : quand le moderne sort de sa léthargie
Les éditions Sillage ouvrent cette nouvelle année avec une réédition du Napoléon de Notting Hill de Chesterton. Tandis que la crise sanitaire secoue nos sociétés et fait résonner encore les vaines promesses de changement, le délicieux roman d’anticipation de l’écrivain anglais alerte sur l’affreuse et inéluctable constance du monde moderne et appelle à l’extravagance révolutionnaire.
L’architecture gothique, démonstration de la pensée médiévale
Alors que la rupture entre l’architecture et le grand public semble être consommée depuis plus d’un demi-siècle, le patrimoine est quant à lui devenu une valeur refuge dont chacun reconnait l’importance. L’intérêt et les interrogations qui se sont saisies de l’opinion publique à la vue de l’incendie de Notre-Dame de Paris ont mis en lumière…
Pierre-Guillaume de Roux, L’Impardonnable
Pierre-Guillaume de Roux nous a quittés. De magnifiques hommages ont salué cet homme exceptionnel, hors de la grande presse comme il sied à une époque allergique à l’exception. De tous ces hommages se dégage le portrait d’un homme libre, d’une immense culture ; un « cœur pur » écrit Pierre Mari,un « cœur de Saint » dit Maxence Caron. Cet…
Henry David Thoreau : la seule vie est dans les bois
Bien mal avisé serait celui qui verrait en Henry David Thoreau un maître du survivalisme. Dans Walden, l’écrivain américain dispense un enseignement métaphysique que l’on pourrait résumer ainsi : la vie véritable ne peut être qu’une vie dans les bois. [Cet article est paru initialement dans PHILITT #10] On ne prête souvent que peu d’attention au…
René Guénon réformateur
Après sa monumentale étude Ésotérisme guénonien et mystère chrétien, Jean Borella publie, dans la même collection « Théôria » chez L’Harmattan, René Guénon et le guénonisme – enjeux et questionnements. À travers ce recueil de textes et d’articles, le philosophe chrétien propose d’examiner les rapports entre l’œuvre de Guénon et son héritage doctrinal, afin de mesurer le…
Le Caravage : un rebelle au service de la Contre-Réforme
À l’aube d’un nouveau siècle, Michelangelo Merisi dit Le Caravage baigne dans une ambiance faite de pompe et d’exaltation. D’un tempérament sanguin, ne craignant pas de transgresser malgré la reprise en main du monde artistique, le peintre met à profit son art pour servir les desseins de l’Église romaine, plus conquérante que jamais. Ses œuvres,…
Sébastien Lapaque : « La vie et l’œuvre de Michel Bernanos sont nimbées d’un halo émouvant et tragique »
Les éditions de L’Arbre vengeur viennent de rééditer le quatrième volume de la tétralogie romanesque de Michel Bernanos intitulé Le Murmure des Dieux. Sébastien Lapaque, qui en a écrit la préface, revient sur l’existence singulière de l’écrivain au Brésil, sa vision du monde et sa difficile incursion dans le monde des lettres. PHILITT : Michel…
Le Guide des égarés de Maïmonide : la Torah à l’aune de la philosophie
Livre d’exégèse biblique rédigé par le rabbin Moïse Maïmonide en 1190 et adressé au Juif érudit embarrassé par le sens littéral de la Loi, le Guide des égarés indique la façon dont il faut lire la Torah et démontre rigoureusement les vérités qu’elle révèle, tant que cela est possible. On n’exagère à peine en disant,…
« Ce monde est tellement beau » de Sébastien Lapaque : le dévoilement de l’Immonde
Dans Ce monde est tellement beau (Actes Sud, 2021), le journaliste et écrivain Sébastien Lapaque raconte l’histoire de Lazare, un banal professeur de lycée dont l’existence va être bouleversée par la révélation de l’Immonde, c’est-à-dire le monde moderne et son ricanement perpétuel, ce « rire qui toujours nie ». Le livre de Sébastien Lapaque aurait dû s’appeler…