Marion Messina : « Le macronisme est une satire en soi »

Après Faux départ (2017, Le Dilettante), la romancière Marion Messina revient avec un nouveau livre, La Peau sur la table (Fayard). Dans une France dirigée par une technocrate d’extrême-centre, un étudiant s’immole devant l’Assemblée nationale. Autour de cet événement tragique gravitent les vies de trois autres personnages qui, chacun à sa manière, racontent le morcellement…

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« Une École à la frontière » de Géza Ottlik : sortir de l’enfance et entrer dans l’Histoire

Les éditions des Syrtes font paraître l’un des grands romans de la littérature hongroise du XXe siècle, Une École à la frontière, publié par Géza Ottlik en 1959. Dans l’atmosphère austère d’une institution militaire, de jeunes élèves découvrent l’autorité, l’injustice et l’absurdité du monde adulte. En enfermant peu à peu le lecteur dans un huis…

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Emmanuel Godo : « Barrès est un nationaliste cosmopolite qui sait d’où il vient »

2023 marque le centenaire de la mort de Maurice Barrès. Si le nom de l’écrivain académicien reste encore aujourd’hui dans certaines mémoires, c’est bien souvent pour de mauvaises raisons et son nom n’est prononcé que pour être vilipendé : nationaliste, antisémite, précurseur du fascisme, va-t-en-guerre et autres joyeux qualificatifs qu’il faut nuancer et, pour certains, réfuter……

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Dernières nouvelles du roman catholique

Existe-t-il un roman catholique ? La parution récente de La Chasse au Cerf, second roman de Romain Debluë, est l’occasion de poser cette ancestrale question à frais nouveaux. Outre la présence, parfois implicite, de l’œuvre des Bloy, Barbey, Bernanos, Claudel et autres Mauriac dans le cours du roman, la structure, le thème et le style de La…

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D’Annunzio ou la cinquième saison du monde

« Il y a un seul révolutionnaire en Italie : Gabriele d’Annunzio », lançait un célèbre révolutionnaire bolchévique. L’Italie aurait-elle connu sa propre Commune à travers l’épopée de Fiume, prise par le poète Gabriele D’Annunzio en septembre 1919 ? La comparaison est tentante, eu égard au nombre de similitudes des deux événements et des bouleversements qu’ils ont…

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Maurizio Serra : « D’Annunzio est un Italien de la Renaissance »

Il y a cent soixante ans naissait Gabriele D’Annunzio (1863-1938), sans doute l’écrivain le plus prolifique, admiré, détesté, honni, décrié et clivant de l’histoire de la littérature italienne. En proie à des clichés et des jugements à l’emporte-pièce persistants, il a, dès son vivant et jusqu’à nos jours, toujours suscité des jugements extrêmes. Mais qu’en…

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Gabriele D’Annunzio : poète fanfaron et inspirateur du fascisme

Les tentatives de réhabilitation de Gabriele D’Annunzio sont toujours une excellente occasion de rappeler tout le mal qu’il y a à dire au sujet de ce dernier : monument de grandiloquence bavarde, caricature de romancier décadent (pléonasme ?), il fut aussi et surtout le modèle histrionique mérité de Benito Mussolini. Ce en quoi il constitue une réelle…

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Jean de Saint-Cheron : « Si l’on s’arrête au Pascal moraliste, on manque l’originalité de son discours sur l’homme »

Jean de Saint-Cheron est directeur de cabinet du recteur de l’Institut catholique de Paris et notamment chroniqueur pour le journal La Croix. Après Les bons chrétiens (Salvator, 2021) et Éloge d’une guerrière (Grasset, 2022), il publie, à l’occasion des 400 ans de Blaise Pascal, Voilà ce que c’est que la foi (Salvator), recueil de textes…

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Le parti pris des poses

Bien souvent, de nos jours, ce qui s’efforce de se présenter sous l’étiquette de poésie surjoue tellement cette appartenance qu’il y a là comme un théâtre de poses forcées, une véritable scène sur laquelle chaque grimace, chaque mimique, chaque geste sursignifie en permanence son appartenance au champ (censément divin, céleste, transgressif, rebelle) de la poésie….

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Joachim Le Floch-Imad : « Pour Tolstoï, l’artiste a un devoir d’insoumission à l’égard des mensonges du monde moderne »

Diplômé de Sciences Po et de la Sorbonne, Joachim Le Floch-Imad est directeur de la Fondation Res Publica. Dans Tolstoï. Une vie philosophique (Cerf), son premier livre, il s’applique à décrire avec précision l’évolution philosophique de Tolstoï et à mettre en lumière des sources parfois méconnues (Arthur Schopenhauer, Joseph de Maistre) ou du moins éclipsées…

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