Zakhar Prilepine : « L’important n’est pas de faire la guerre, mais d’avoir une perception religieuse et mystique de la vie »

Zakhar Prilepine est l’auteur d’une œuvre variée mêlant romans, nouvelles, recueils de poésie, essais et chroniques de guerre. Dans un style peu académique oscillant entre récit biographique, histoire militaire, anthologie poétique et littérature, il revient dans son dernier ouvrage traduit aux Éditions des Syrtes sur la vie et l’œuvre de huit officiers et poètes russes…

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Kévin Boucaud-Victoire : « Michéa est autant un pamphlétaire qu’un penseur, ce qui nuit à la bonne compréhension de ses thèses »

Kévin Boucaud-Victoire est journaliste et essayiste. Co-fondateur de la revue Le Comptoir, il dirige actuellement la rubrique idées de l’hebdomadaire Marianne. Après La guerre des gauches (Cerf, 2017) et George Orwell, écrivain des gens ordinaires (Première Partie, 2018), il publie son troisième livre, Mystère Michéa (L’escargot, 2019) dans lequel il analyse la réception de l’œuvre…

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Alain de Benoist : « Le libéralisme met la liberté au service du seul individu »

Alain de Benoist est écrivain et journaliste. Théoricien de la « Nouvelle Droite », il a participé à la fondation des revues Éléments, Nouvelle École et Krisis. La critique de la modernité, de l’ethnocentrisme, ainsi que la défense des autonomies locales sont au cœur de son œuvre prolifique (plus de 50 ouvrages et 3 000 articles publiés). Il vient de publier Contre…

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Michel Houellebecq, la rédemption par l’écriture

Rares sont les écrivains qui ont su, comme Céline, « mettre [leur] peau sur la table », c’est-à-dire payer de leur propre personne, se sacrifier secrètement à travers leurs personnages. Houellebecq y est parvenu : sans doute est-ce l’origine des malentendus dont souffre son oeuvre puisque, en fidèle héritier de Huysmans, ses romans oscillent nonchalamment entre l’autobiographie…

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Michéa : la logique libérale contre l’autonomie individuelle

Dans son dernier ouvrage, Le loup dans la bergerie (Flammarion, Climats, 2018), Michéa s’évertue à actualiser sa thèse de l’unité du libéralisme, politique, culturel et économique et à l’approfondir sous l’angle du lien entre droits de l’homme et société libérale. Michéa rappelle que la protection des droits individuels n’a pas attendu le XVIIIe siècle pour…

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Ayn Rand et la folie libertarienne

Que deviendrait le monde sans Steve Jobs, Bill Gates ou Peter Thiel, sans hommes politiques et sans intellectuels ? Dans La Grève, roman monumental rédigé de 1951 à 1957 et livre le plus influent aux États-Unis après la Bible, la philosophe américaine Ayn Rand estime que la société s’écroulerait nécessairement sans ses « hommes de valeurs »….

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Alain de Benoist : « Mai 68 a quelque chose d’une farce »

Mai 68 évoque, pour les générations qui n’ont pas connu cet événement, une rupture historique qui, outre son aspect révolutionnaire, est à l’origine d’une nouvelle conception de la société, ouvertement anti-traditionnelle. Alain de Benoist, contemporain de Mai 68 et penseur hétérodoxe de la droite, revient sur ce moment annonciateur du désenchantement politique. PHILITT : Aujourd’hui,…

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Julius Evola : du libéralisme au marxisme, la démonie de l’économie

L’histoire économique dessine une histoire des luttes dont nos contemporains, témoins ou proches héritiers de la Guerre froide, retiennent l’opposition célèbre entre capitalisme et marxisme. Bien que ces deux notions n’ont cessé d’évoluer,  le constat reste le même : on réfléchit toujours en termes d’alternatives économiques. Julius Evola, métaphysicien italien, propose de renverser radicalement la perspective….

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« Liberté, égalité, fraternité » : le vaudou républicain

Réduite au rang de slogan publicitaire, la devise de la République française ne pouvait connaître d’autre sort, car elle était habitée dès l’origine par d’intenables contradictions. Mais sa nature cachée, que percèrent rapidement à jour les critiques maurassienne et marxiste, recèle une implacable cohérence : l’avènement d’une (fausse) liberté vidant l’humanité de sa substance pour mieux l’asservir….

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Au nom de Rousseau, la Révolution a-t-elle organisé l’oppression sociale ?

La loi Le Chapelier de 1791, par laquelle les révolutionnaires abolissent les corporations, prétend libérer l’économie pour moderniser une France en crise. Elle se révèle bientôt être une restriction considérable du droit des travailleurs.  Constituées depuis le Moyen Âge sur des modèles très divers, les corporations de métier sont devenues, au milieu du XVIIe siècle,…

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