Terry Gilliam : marginalité et esthétique de la folie

À  l’occasion de la sortie en salle de Zero Theorem, nous nous proposons de revenir sur l’œuvre d’un cinéaste apprécié en France, Terry Gilliam. Grâce à des choix esthétiques discutables mais singuliers, il a su fidéliser les spectateurs par sa capacité à mettre en scène l’étrange et la folie. Le recours au plan incliné (parfois…

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La foi de Jean Jaurès : la Révolution au service de Dieu

Le socialisme n’a jamais cherché à se défaire de l’anti-christianisme qu’on lui a si souvent prêté, allant même parfois jusqu’à le revendiquer, au nom du matérialisme sur lequel repose sa doctrine. Figure historique et symbole inaltéré de ce mouvement, Jean Jaurès était pourtant un croyant convaincu, dont les conceptions religieuses, souvent mal comprises ou délibérément…

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« Le plus beau but était une passe » de Jean-Claude Michéa : football et libéralisme

Dès le titre de cet essai, le lecteur comprend que l’idéal du philosophe Jean-Claude Michéa est collectif. La finalité du football, le but, est supplantée par la passe qui découle évidemment d’une action de groupe, du travail de tous les joueurs et non pas d’une individualité. Michéa s’insurge contre un football qu’il juge vampirisé par…

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Correspondance entre Stefan Zweig et Klaus Mann : l’art et l’engagement

Munich, 1925, Klaus Mann (1906-1949), un jeune homme encore inconnu du grand public rédige une courte lettre à Stefan Zweig (1881-1942), l’écrivain le plus lu de son temps, dont l’aura est déjà immense sur le monde littéraire. Cette lettre marque le début d’une correspondance entre deux colosses de la culture germanique et de l’opposition intellectuelle…

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Les Particules élémentaires de Michel Houellebecq : décomposition de l’hypermodernité

Ce qu’il peut y avoir d’exécrable chez Bruno et Michel, les deux personnages principaux des Particules élémentaires, c’est peut-être l’inconsistance de leur humanité. Si les personnages de romans ont vocation à réfléchir la lumière de l’homme à un instant T., alors la nôtre est bien sombre. Sombre parce que ces lignes provoquent chez le lecteur une…

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Faust de Goethe : Surhomme et esprit de néant

« Je suis l’esprit qui toujours nie », affirme Méphistophélès à Faust. Dans l’œuvre mythique de Goethe, le docteur doit faire face à deux écueils : le sien propre qui consiste dans le désir d’un savoir total et celui incarné par Méphistophélès, conséquence du premier, qui renvoie à la propagation du néant. De la transcendance à l’immanence,…

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Journal d’un curé de campagne de Bernanos : le dernier grand roman chrétien ?

À partir des confessions d’un modeste prêtre du Nord de la France, Georges Bernanos arrache petit à petit tous les voiles qui recouvrent la vérité de l’âme humaine. Les errements des fidèles de ce petit village isolé, les observations froides mais toujours compatissantes du jeune curé, ainsi que ses propres turpitudes mentales et physiques, forment de…

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Jacques Bainville : aux origines de la Grande Guerre

Si l’Histoire de France de Jacques Bainville (1879-1936) est toujours lue de nos jours, le reste de son œuvre a aujourd’hui sombré dans l’oubli. Le journaliste monarchiste a pourtant marqué de son talent visionnaire et prophétique une époque sombre et ensanglantée par la rivalité et les guerres franco-allemandes. Spécialiste des relations internationales pour L’Action Française et…

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