Le capitalisme selon Houellebecq : l’éloge de la société pré-industrielle (2/3)

Houellebecq opère régulièrement dans ses romans un travail de dénigrement de l’économie, la présentant comme une science vile et méprisante. Dans Plateforme, pourtant un roman au sein duquel se trouvent de longs développements économiques, l’écrivain aime à rappeler que « l’économie est un mystère ». Le héros déclare même, après avoir longuement parlé de la…

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Journal d’Anna Dostoïevski : la vérité nue de l’écrivain

Le journal d’Anna Dostoïevski est un document exceptionnel qui permet d’entrer dans l’intimité du couple qu’elle forme avec le grand écrivain. De l’été à l’hiver 1867, elle va mettre sur papier le quotidien de leur exil genevois d’où ressortent deux préoccupations principales : l’addiction à la roulette et la maladie de Dostoïevski.  Quel sentiment étrange,…

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Le capitalisme selon Houellebecq : une « lutte perpétuelle qui ne peut jamais avoir de fin » (1/3)

« Qu’est-ce qui définit un homme ?, questionne le narrateur de La Carte et le territoire. C’est sa place dans le processus de production, et pas son statut de reproducteur, qui définit avant tout l’homme occidental ». Cette vision de l’économie qui envahit les vies et fait de l’homme un simple agent économique est fondamentale…

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Isabelle Grazioli-Rozet : « Pour Jünger et Eliade, Antaios est un défi métaphysique lancé au monde moderne » (2/2)

Isabelle Grazioli-Rozet est germaniste, maître de conférences à l’université Jean-Moulin-Lyon III. Elle a écrit de nombreux articles sur Ernst Jünger ainsi qu’une biographie de l’écrivain allemand parue en 2007 chez Pardès. Elle revient pour PHILITT sur la rencontre intellectuelle entre Ernst Jünger et Mircea Eliade qui aboutit à la création de la revue Antaios.  PHILITT :…

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Isabelle Grazioli-Rozet : « Jünger et Eliade interrogeaient le phénomène religieux dans un monde déserté par le divin » (1/2)

Isabelle Grazioli-Rozet est germaniste, maître de conférences à l’université Jean-Moulin-Lyon III. Elle a écrit de nombreux articles sur Ernst Jünger ainsi qu’une biographie de l’écrivain allemand parue en 2007 chez Pardès. Elle revient pour PHILITT sur la rencontre intellectuelle entre Ernst Jünger et Mircea Eliade qui aboutit à la création de la revue Antaios.  PHILITT…

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Un démon de petite envergure de Fiodor Sologoub : la queue de comète du nihilisme

Dans Un démon de petite envergure (1905), Fiodor Sologoub propose une nouvelle déclinaison de la figure du nihiliste. À travers Peredonov, l’écrivain dépeint un homme à la laideur morale inégalée, préoccupé uniquement par son avancement social. Si les nihilistes ont toujours été traités avec sévérité par la littérature russe, les prédécesseurs de Peredonov déployaient une…

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Pasolini, un poète contre le chaos

Quand, tous les samedis, l’actualité nous fait entendre les échos fracassants du mouvement des gilets jaunes, se plonger dans la prose poétique de Pier Paolo Pasolini pourrait ressembler à une échappatoire. Et pourtant, ce recueil d’articles écrits pour le magazine Tempo il y a un demi-siècle au cours de ses années de révolte étudiante, offre…

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Un nouvel éloge des Trois Mousquetaires

En 1844, dans le journal Le Siècle, paraissaient les aventures de D’Artagnan et de ses trois illustres compères, Athos, Porthos et Aramis. Le succès fut immédiat et Alexandre Dumas (bien aidé en cela, il est vrai, par son collaborateur Auguste Maquet) fit ainsi une entrée remarquée dans les annales de la littérature française. Si personne…

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Sérotonine : quand Michel Houellebecq s’intoxique avec son nihilisme

Dans Sérotonine (Flammarion), Michel Houellebecq évoque l’amour comme une possibilité de salut face à la misère de l’époque contemporaine. Mais, embourbé dans le nihilisme qu’il dépeint, ce nouveau roman n’est que la énième chronique d’un néant spirituel qui contamine jusqu’à son écriture. À l’époque, François n’avait rien à regretter. Soumission, le précédent roman de Michel…

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Michel Houellebecq, la rédemption par l’écriture

Rares sont les écrivains qui ont su, comme Céline, « mettre [leur] peau sur la table », c’est-à-dire payer de leur propre personne, se sacrifier secrètement à travers leurs personnages. Houellebecq y est parvenu : sans doute est-ce l’origine des malentendus dont souffre son oeuvre puisque, en fidèle héritier de Huysmans, ses romans oscillent nonchalamment entre l’autobiographie…

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