Le mythe prométhéen du surhomme

La figure du surhomme hante encore aujourd’hui l’imaginaire européen. Les travaux très sérieux sur le transhumanisme – la théorie de l’homme augmenté – n’en sont-ils pas une nouvelle expression ? Améliorer l’intelligence, les capacités physiques et même l’espérance de vie semble être à portée des sciences contemporaines. Mais de quand date ce refus de la limite,…

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« Le nouveau Moyen Âge » : Nicolas Berdiaev dans les pas de Joseph de Maistre

Si l’influence de Dostoïevski sur la pensée de Berdiaev est connue, celle de Joseph de Maistre l’est un peu moins. Pourtant, l’apport du Savoyard sur le travail du philosophe russe est considérable dès lors qu’il s’agit de penser le phénomène révolutionnaire. En effet, Berdiaev reprend à son compte les conclusions formulées dans les Considérations sur…

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Oblomov : une éthique de la paresse

Oblomov n’est pas seulement le récit d’un homme paresseux mais aussi celui d’un homme à la recherche du bonheur. Oblomov repoussera la passion, une émotion jugée trop violente pour accepter une dimension inférieure du bonheur. Être capable de toucher le bonheur réel, celui à hauteur d’homme, n’est-ce pas cela s’accomplir ? C’est en tout cas la sagesse choisie…

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Rémi Brague : « Je n’aime guère le culte du moderne pour le moderne »

Rémi Brague est philosophe. Il enseigne à l’université de Paris I Panthéon-Sorbonne ainsi qu’à la Ludwig-Maximilian Universität de Munich. Nous avons discuté avec lui de la problématique de la modernité à partir de ses deux plus récents ouvrages Modérément Moderne (Flammarion) et Le Règne de l’homme (Gallimard). PHILITT : Vous invitez à être « modérément moderne »…

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George Steiner : l’homerisme de Tolstoï et le shakespearisme de Dostoïevski

Contrairement à John Cowper Powys qui affirmait catégoriquement que Dostoïevski était le plus grand des romanciers, George Steiner préfère l’alternative : Tolstoï ou Dostoïevski. Tel est le nom de son passionnant essai dont le bandeau propose, de manière tout à fait inédite, de cerner les aspirations des lecteurs : « Demandez à un homme s’il préfère Tolstoï ou…

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L’Idiot de Dostoïevski : raconter l’idée de mort

Mourir pour mieux renaître. Ainsi pourrait-on résumer l’expérience de jeunesse de Dostoïevski. En effet, son engagement dans un groupuscule révolutionnaire lui a valu de vivre le supplice psychologique ultime : un simulacre d’exécution organisé par le Tsar Nicolas Ier. Dans L’Idiot, Dostoïevski, par la voix du Prince Mychkine, revient sur cet évènement crucial. La jeunesse de…

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