Faut-il être toujours ivre ?
Alors que Belmondo s’est éteint le 6 septembre dernier, nous repensons à un de ses plus beaux films, de l’heure où il était encore une vedette montante, et où il croisait, unique alignement de ces deux astres sur le grand écran, le vieux Jean Gabin. Nous parlons d’Un singe en hiver, d’Henri Verneuil, dialogué par…
Juan Asensio : « Le pestiféré Abel Bonnard montre toute la nudité monstrueuse du monde »
Éternel coupable compromis auprès de l’Action française d’abord, puis de Vichy et enfin des Allemands au sein de la galaxie des ultras de la Collaboration, Abel Bonnard, poète, romancier, grand voyageur, académicien et ministre de l’Éducation nationale du maréchal Pétain, est victime d’une occultation totale. Pourtant, il fut un styliste à la plume d’une beauté…
La modernité : une hérésie chrétienne ?
Sous le titre Le recours à la tradition, le sociologue Michel Michel, maître de conférences à l’Université des Sciences Sociales de Grenoble, a réuni un ensemble de réflexions formant une critique « théologico-politique » de la modernité. D’après ses analyses, la modernité n’est autre que la systématisation, à l’ensemble du monde social, d’une interprétation hérétique du christianisme….
Marien Defalvard : « Il n’y a pas de possibilité politique, sinon parodique, de faire revivre des formes spirituellement perdues »
Marien Defalvard est écrivain et poète. Révélé en 2011 avec Du temps qu’on existait (Grasset), il avait publié en 2016, Narthex (Exils), son premier recueil de poésie. En début d’année, il a fait paraître L’Architecture (Fayard), un livre étonnant qui a déstabilisé plus d’un lecteur. Ambitieux, exigeant, écrit dans un style virtuose, ce « roman…
Éditorial : le décliniste repenti
[Cet article est paru initialement dans PHILITT #11] J’ai longtemps cru au déclin de la littérature. J’y croyais dur comme fer. C’était d’ailleurs plus qu’une croyance, c’était un savoir : la littérature était en déclin. C’était un fait incontestable, une vérité telle que seules les sciences dures peuvent en établir. C’était aussi vrai que deux et…
Érick Audouard : « Pour Castellani, la grande littérature ne vient jamais de la littérature »
Les éditions Artège viennent de faire paraître La Vérité ou le néant, deuxième recueil de textes de Leonardo Castellani en français après celui publié en 2017 chez Pierre-Guillaume de Roux. Traduite et préfacée par l’écrivain Érick Audouard, cette nouvelle anthologie permet de se familiariser avec la pensée de Castellani et de comprendre le caractère intransigeant…
Walker Percy, un existentialiste des bayous
L’écrivain louisianais, catholique et existentialiste, a construit une œuvre aux chatoyantes couleurs locales, souvent hilarante et hantée à la fois par la question originelle de la Chute et la perspective de l’Apocalypse. Né à Birmingham, en Alabama, élevé à Greenville, dans le Mississippi, et mort à Covington, en Louisiane, où il passa la majorité de…
Contretemps #2 : La littérature est-elle en déclin ?
Deuxième émission « Contretemps » consacrée à la sortie du dernier numéro de notre revue désormais éditée par R&N. Les intervenants posent la question suivante : la littérature est-elle en déclin ? Présentateur : Paul Ducay Intervenants : Alexis Bétemps et Olivier Maillart Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir PHILITT sur Tipeee.
« Ramuz est obsédé par la question de la permanence et souffre d’être confronté au constat de l’éphémère »
L’écrivain suisse Charles-Ferdinand Ramuz, malgré son importance dans l’histoire de la littérature, ne bénéficie toujours pas, du moins en France, de la reconnaissance qu’il mérite. Avec la « petite bibliothèque ramuzienne », les éditions Zoé cherchent à mieux le faire connaître au public d’aujourd’hui. Stéphane Pétermann, responsable de recherche au Centre des littératures en Suisse…
« Vues sur Baudelaire » d’André Suarès : éloge d’un ange déchu
Les Éditions des instants publient un recueil des textes d’André Suarès consacrés à Baudelaire, avec une remarquable préface de Stéphane Barsacq. Dans la prose exquise et raffinée qui est la sienne, Suarès livre un éloge sans pareil de Baudelaire, ce « Dante sans paradis, qui oscille sans repos de la matière damnée à la rédemption ». …