Dostoïevski, Visconti, Gray : la communion de la littérature et du cinéma

Littérature et cinéma font rarement bon ménage. Surtout lorsqu’il s’agit d’adapter à l’écran des écrivains du calibre de Dostoïevski. Il arrive cependant que certains cinéastes sauvent l’honneur de la profession. C’est le cas de Luchino Visconti et de James Gray. À travers leurs adaptations respectives des Nuits Blanches, les deux réalisateurs livrent leurs visions de…

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The Set-up : l’honneur de la boxe au cinéma

[Cet article est susceptible de révéler des éléments de l’intrigue. Nous suggérons au lecteur de visionner le film au préalable.] Robert Wise tourne The Set-up (Nous avons gagné ce soir) en 1949. Le réalisateur a été formé chez Orson Wells. Il a monté Citizen Kane et La Splendeur des Amberson. Rien que ça. Pas étonnant…

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Aristote : aux origines de la phénoménologie

On attribue, à juste titre, l’invention de la phénoménologie au philosophe allemand Edmund Husserl. Cette discipline, qui s’est fixée comme objectif d’étudier non plus l’être en soi mais les manifestations de l’être, c’est-à-dire l’être en tant qu’apparaissant, en tant que surgissant dans le monde, opère une rupture avec la tradition métaphysique. Kant est le premier…

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Dostoïevski contre le libéralisme

« Tous nos socialistes déclarés, ceux qui s’affichent comme tels, soit dans le pays, soit à l’étranger, ne sont que des libéraux », affirme Evguéni Pavlovitch, un personnage de L’Idiot de Dostoïevski. Cette formule, amusante pour celui qui contemple le spectacle politique actuel, doit pourtant être remise dans son contexte. L’anachronisme, s’il peut parfois s’avérer…

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Dostoïevski contre le nihilisme

Dostoïevski publie Les Démons à partir de 1871 dans le Messager russe. Cet ouvrage a pour but de dénoncer le nihilisme : Stavroguine, le personnage central de l’œuvre, symbolise une forme pure, excédentaire de cet esprit du néant. « C’est à ce moment, tandis que je buvais du thé et bavardais avec ma bande, que…

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Michael Kohlhaas : la terre et le droit

Le protestant œuvre sur terre pour la plus grande gloire de Dieu. L’Ici-bas n’est pas à négliger. C’est en accomplissant avec rigueur et intelligence son destin immanent, en valorisant la vie sociale que l’on gagne le droit de siéger à la droite du Seigneur. Pour le protestantisme, l’argent n’est plus le « sang des pauvres » qu’abhorre…

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